L’attentat d’Oslo contre les bâtiments du gouvernement et plus encore la tuerie de l’île d’Utoeya relèvent d’abord de la psychiatrie. Au moment où nous écrivons ces lignes (24 juillet 2011), alors que tombent les premières informations sur le drame, on ne peut se fier qu’à ce qui en filtre par voie de presse, c’est-à-dire assez peu. L’acteur (solitaire semble-t-il) du massacre de près d’une centaine de ses jeunes compatriotes aurait voulu les punir d’être des partisans actifs du multiculturalisme. Lui-même, dans divers messages, se serait dit chrétien, protestant déçu, attiré par le catholicisme. Dans la part politique de ses messages, il se serait dit favorable à Israël et aux Etats-Unis, hostile en revanche au marxisme « aussi haïssable que le nazisme ». Ce salmigondis révèle une grande confusion chez un esprit sommaire et violent comme il en surgit toujours dans les périodes de trouble. Et d’où est venu ce trouble sinon d’abord d’une politique d’immigration qui ébranle une civilisation déjà malade ? Une politique, faut-il le rappeler ? poursuivie avec obstination par les classes dirigeantes de Norvège comme par celles de toute l’Europe. C’est ce qu’un regard historique retiendra avant toute autre considération.
Dominique Venner