Dossier de La Nouvelle Revue d’Histoire n° 55, juillet-août 2011
Comment naissent les révolutions ? C’est une question que l’on se pose au moins depuis 1789. L’actualité de l’année 2011 arendu le sujet brûlant, sans que l’on trouve nulle part de réponses satisfaisantes. Mais voici que la réédition du fameux essai La Révolte des masses d’Ortega y Gasset suggère des interprétations éclairantes que met en évidence Jean-Michel Baldassari (p. 35). Toutefois, des révoltes ne sont pas des révolutions. De révolutions, justement, il n’y en eu jamais qu’une seule véritable, un modèle pour toutes les autres, si l’on peut dire : la Révolution français de 1789, que décrypte pour nous Charles Vaugeois (p. 37). Elle éclate, cette révolution, le 14 juillet 1789, dont Pierre-Christian Petitfils fait le récit haletant (p. 40). Elle est suivie d’une autre révolution française imprévue, celle de 1848, qui chasse Louis-Philippe. Episode majeur décrypté pour nous par Jean Kappel (p. 44). L’année 1848 voit aussi dans toute l’Europe des soulèvements nationalistes très différents du précédent français. Philippe Conrad en fait l’historique et montre les origines de ce « printemps des peuples » (p. 48). Étude que complète une précieuse chronologie (p. 50). Autre événement incontournable, les terribles révolutions russes de 1917, dont Guy Chambarlac souligne les causes improbables (p. 52). S’il est encore une autre révolution immense, radicalement opposée au 1917 russe, ce fut celle qu’ouvrit l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933. Charles Vaugeois en démonte le processus stupéfiant (p. 56), s’appuyant sur les travaux du sociologue Jules Monnerot (p. 57). Depuis 1789, toutes ces révolutions, quelle que soient leurs couleurs, firent appel à la religiosité des masses. D’où de dramatiques équivoques analysées en conclusion de notre dossier par Dominique Venner (p. 58).
La Nouvelle Revue d’Histoire